Fédération de Froce et de Madagascar - RPG politique francophone

- Bonjour Monsieur le Ministre

- Bonjour. Entrez et asseyez-vous.

Valentin ferma la porte du bureau et regagna sa place. Il avait le dernier numéro de la Libre Frôce ouvert à côté de lui, ainsi que d'autres documents. Il désigna le journal.

- Je ne vous demande pas si vous l'avez lu. En revanche, aviez-vous lu, ceci ?

Il lui tendit un document, un décret, pour être plus précis, celui de la nomination du gouvernement Salcedo 2.

- Quelles conclusions en tirez-vous ?

Il joignit ses mains, en attendant sa réponse.

- Je ne vois pas où vous voulez en venir ?

- Julien Farry (FTLC). Michaël Penle (FTLC). Vous savez ce qu'est le FTLC, je ne vous fais pas un dessin.

Il reprit le décret et poursuivit.

- Quand vous m'avez contacté, quand je vous ai proposé ce poste de Directrice de Cabinet, vous connaissiez déjà la composition de ce Gouvernement et l'alliance qui existait et existe toujours entre le FTLC et l'UDF. Moi-même, je ne vous ai pas jugé pour votre appartenance au RDH mais pour les valeurs que vous défendiez, estimant qu'elles étaient complémentaires avec la ligne de notre gouvernement et plus précisément de mon Ministère. Ces mêmes valeurs que, de votre côté, avez jugées compatibles avec la... comment dites-vous... "droite molle liée par un accord bancal avec l'extrême droite".

Il se raidit sur son siège.

- Et donc me voilà avec une polémique sur les bras et deux informations que je suis assez surpris d'avoir appris par voie de presse. La première c'est que vous auriez un problème d'éthique avec le gouvernement où vous avez été nommée. La deuxième, c'est que vous trouvez l'action du gouvernement où vous travaillez "molle". Que dois-je en penser, selon vous, Madame la Directrice de Cabinet ? Expliquez-moi.

Jeanne commença à ramasser les dossiers qu'elle avait sorti au début de l'entretien.

- Monsieur le Ministre, cela ne vous aura pas échappé qu'y compris aux yeux de nos concitoyens l'extrême-droite est aujourd'hui disqualifiée. Je pense que nous avons des valeurs en partage mais je suis également arrivée à la conclusion que l'actuelle coalition n'est peut être pas la plus à même de porter des réformes audacieuses.

Elle prit le temps de réfléchir aux mots qu'elle utilisait. Jeanne avait l'air très préoccupée.

- Si je connaissais l'alliance qui dirige notre pays, je pensais pouvoir porter une voix complémentaire. L'action de ce gouvernement n'est pas molle, la vôtre encore moins. C'est bien l'UDF et sa direction que je dénonçais dans mon discours.

Elle avait ramassé l'ensemble de ses affaires et avait maintenant les mains posées à plat sur la table.

- Monsieur, je pense comprendre quelle sera l'issue de notre entretien.