Fédération de Froce et de Madagascar - RPG politique francophone

- Victoire !

Il afficha un sourire vainqueur qui illumina son visage. Ca lui faisait plaisir qu'elle passe un bon moment. Leur excursion n'était quand même pas banale !

- Hum, alors peut-être une prochaine fois, parce que là, je n'ai rien pris pour... je n'ai pas prs les couvertures. C'est que les nuits sont encore froides en ce moment. Mais oui, je retiens pour une prochaine fois !

Il s'installa à côté d'elle et retira également ses chaussures pour mettre ses pieds dans l'eau.

- Je ramènerai de quoi faire un petit feu et on se fera cuire quelques trucs vite fait. Enfin à ce rythme, on va finir par passer tout notre temps libre ensemble ! Même si moi, ça ne me dérange pas !

Il avança sa main vers la sienne pour l'effleurer avec ses doigts.

- C'est fou ce que la nature peut nous offrir comme merveilles, pas vrai ?

Le cœur de Ciara tambourinait tellement fort que l'on pourrait croire, qu'au niveau de la cascade, à un séisme de magnitude 7 sans problème.
Le fait d'avoir senti la main de Adil contre la sienne n'arrangeait pas les choses...
Tu ne crois pas si bien dire concernant les merveilles de la nature !

Les jeunes gens se regardèrent. Son envie plus forte que la raison, Ciara embrassa Adil de façon volée. Et s'excusa instantanément.
Oh je suis désolée. Je n'aurais pas dû...

Ciara se dépêcha de remettre ses chaussures sans les lacer et fit semblant de regarder la carte d'état-major du lac.

Adil n'avait pas résisté lorsque Ciara l'avait embrassé. Il avait compris, aux multiples signaux et indices qu'elle avait envoyé qu'elle n'était peut-être pas prête ou sûre de vouloir quelque chose de sentimental entre eux. Ce n'était pas si grave, il était patient et n'avait pas prévu d'être insistant. Cela ne l'empêchait pas d'être séducteur, sans vraiment s'en apercevoir, d'ailleurs.

Il ne dit rien, tandis qu'elle remettait ses chaussures. Il se contenta de la regarder. Oui, il était un peu sonné. Pas dans le mauvais sens du terme. Mais le frisson qui le parcourait depuis le contact de ses lèvres sur les siennes, ça ne correspondait à rien de ce qu'il avait connu avant ! A son tour il se releva et s'approcha d'elle. Il posa sa main sur sa mâchoire puis doucement lui tourna la tête pour que leurs regards se croisent.

A ce moment-là, il vint à son tour déposer un baiser tendre sur ses lèvres. Pas volé, mais affirmé. Parce qu'Adil n'était pas du genre hésitant, encore moins en cet instant où il avait parfaitement compris ce qu'il ressentait à son égard. Quand ils se détachèrent, il posa son autre main sur sa joue et il lui dit :

- Pourquoi tu serais désolée ? C'était... parfait...

Il avait cette capacité à afficher sa sincérité, sans exagérer. Il ajouta :

- On va y aller en douceur, d'accord ? Rien ne presse... apprenons à mieux nous connaitre... à nous faire confiance. Je ne voudrais pas que nous brûlions les étapes, tu comprends ? J'ai envie de te découvrir détail après détail.

Il se mit alors à genoux pour lui lacer ses chaussures. Et pour détendre l'atmosphère, il ajouta, en se relevant :

- Le temps passe vite, on devrait retourner à la voiture pour rentrer, la nuit tombe vite même au printemps.

Après ce baiser agréable, le cœur de Ciara avait littéralement sortir de sa poitrine car la jeune femme restait quelque peu abrutie. Elle laissa Adil lacer ses chaussures. Les propos du jeune homme la rassura sur ses intentions.
Tu as raison Adil. Ne précipitons pas les choses. Mais nous savons ce que nous ressentons l'un pour l'autre désormais.

Vu la baisse de l'intensité de la lumière, Adil avait raison. La nuit arrivait vite au printemps, surtout en montagne.
Oui, rentrons. C'est mieux surtout si aucun de nous n'avons amené de couverture.

Tous deux semblaient être un petit nuage, ce qui rendit le voyage du retour assez étrange. Leur bulle de bonheur était palpable, de même que leurs sujets de conversation. Ils parlèrent un peu de tout et de rien, chantèrent sur la musique, se firent même quelques blagues. Cette journée avait bouffé par mal de leur énergie et pourtant, ils n'auraient changé son déroulé pour rien au monde.