Fédération de Froce et de Madagascar - RPG politique francophone

- Oui, mais est-ce qu'être dragué par tout le monde, ce n'est pas être dragué par n'importe qui ?

Gala finit sa coupe d'un trait. Au moment où Brimont l'effleura de la joue, elle tressaillit de haut en bas. Ce petit jeu la prenait vraiment au corps, et elle eut du mal à dissimuler son grand sourire lorsque le Ministre lui fit part de son intérêt pour "les filles de gauche"...

- Ce club est dans ma famille depuis plus de cinquante ans... J'en suis aujourd'hui la propriétaire ! Pour tout dire, je ne gère rien ici, je me contente de passer de temps à autres...
Quant à vous éconduire...

Esther se pencha vers le Ministre et, sans réfléchir, l'embrassa délicatement sur les lèvres.

- Prenez ça comme une invitation à venir manger chez moi ce week end. J'ai une maison de campagne à quelques dizaines de kilomètres d'Aspen, au calme. Vous pouvez venir avec votre égo, mais seulement si vous venez avec tout le reste...

La jeune brune prit son sac à main, sortit du Club, démarra le Vespa 125 garé sur le trottoir et partir en trombe.

Ainsi donc, Esther était propriétaire des lieux ? Cela expliquait tout, même si pour Valentin, une patronne n'avait pas à faire le service. Encore une pensée délicate et attentionnée, typique d'une personne de gauche. Il fut tiré de ses pensée par le baiser volé qu'elle déposa sur ses lèvres. Valentin resta surpris, mais esquissa un petit sourire. Elle lui lança une invitation et récupéra ses affaires. Valentin la regarda partir et alors qu'il était seul, il lança à lui-même :

- Décidément, cette femme est plus qu'intrigante... Et quelle voiture !

Il passa le reste de la soirée là, à envoyer balader toutes les jeunes femmes qui s'approchaient de lui avec un air énamouré. Quant aux serveuses, il fut profondément injuste et irascible. Lassé de ne pas voir son ami revenir, il quitta les lieux, au plus grand soulagement du personnel. De toute façon, le lendemain il se levait tôt... il avait du travail.